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Black Strobe, Le Plan

By 17 novembre 2014juillet 22nd, 2015Rock
Ma note sur ce concert

Samedi soir, au milieu de discussions hautement intellectuelles (comme il se doit lorsqu’on fréquente ce haut-lieu de la culture en agglo centr’essonnienne qu’est Le Plan), j’ai parlé d’hypnose. Enfin, on m’en a parlé. J’ai essayé de comprendre pourquoi… et je vous livre mon explication, que j’ai bien cherché à soumettre à des spécialistes, mais qui n’a pas encore été validée par l’Académie à l’heure qu’il est.

 
L’hypnose désigne un état de conscience modifiée, propice à solliciter l’imagination et à déplacer le centre d’attention des personnes concernées. L’hypnose est manifestement, d’après ce que j’en ai compris, générée par une induction, un ensemble de techniques permettant d’amener le patient (si on parle de thérapie), le cobaye (si on parle d’expérience scientifique) ou le spectateur dans un état second. Pour ce faire, divers moyens sont possibles : par exemple inviter le patient (appelons-le désormais « spectateur ») à déplacer son attention, à se projeter dans des scènes rassurantes par exemple. Ou au contraire, susciter des répétitions pour fixer sa concentration sur celles-ci et le forcer à « décrocher » du reste, à le faire quitter ses certitudes. Certaines religions provoquent un état de transe quasi hypnotique avec ces fameux mantras répétés pendant des heures. J’ai eu l’occasion d’observer ce phénomène chez des moines bouddhistes. Mais j’imagine que cela fonctionne aussi avec des répétions lumineuses fortes et contrastées, ou avec des lignes rythmiques particulières.

En fait, je suis tout sauf spécialiste. Mais ce qui est bien avec les profanes comme moi, c’est qu’on peut dire des bêtises pour paraître cultivé. Et à moins de tomber sur un vrai spécialiste, personne ne voit vraiment la supercherie.

 

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Mais je vous racontais ce samedi soir au Plan. Et j’évoquais Black Strobe plus précisément. C’est à propos de leur spectacle qu’on m’a parlé d’hypnose. Et je dois dire que je pense avoir vu des spectateurs dans des états très variables sur ce concert, états très contrastés, jamais indifférents. J’ai vu des personnes en transe. J’en ai vu d’autres qui se protégeaient du show, comme s’ils cherchaient à refuser l’état hypnotique qu’Arnaud Rebotini et son groupe cherchaient à susciter en eux. Ah, la formule est efficace. Difficile de la décrire néanmoins…
Je retiens dans la méthode Black Strobe des mélodies rassurantes et une multitude de références musicales qui vont de la new-wave de notre enfance (ou adolescence, c’est selon) – on m’a parlé de Depeche Mode – au bon vieux temps du rock’n’roll (le vrai, pas celui de notre idole des plus très jeunes) ou au blues. Même John Lee Hooker s’est l’espace d’un instant réincarné sur scène !

Les riff très électro sur lesquels surfe la musique, le trio très rock qui la porte, la lumière stroboscopique et violente, mais surtout la présence littéralement mystique d’Arnaud sur scène suffisent à faire le boulot. Pas d’indifférence à la fin. De l’amour, de la haine, de la passion surtout. De la musique quoi.

 
Moi j’en ai gardé quelques images, en tête, et sur le capteur de mon appareil. Et j’ai aimé. Oh rassurez-vous, je ne suis pas plus spécialiste en photo qu’en musique ou en hypnose. Mais je vais également tenter une supercherie photographique en partageant avec vous mes images.