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Solidays 2014, jour 1

By 2 juillet 2014septembre 6th, 2015Divers
Ma note sur ce concert

Vendredi 27 Juin, Hippodrome de Longchamp
 

Nous y voilà ! Ce vendredi tant attendu, après une découverte progressive de la programmation dès le mois de février (Solidays se désire à l’avance !), un check up régulier de la météo (sisi, il va pleuvoir, météo France persiste et signe), un bouclage méticuleux des sacs à dos, on rejoint les quelques 175.000 festivaliers survoltés sur la pelouse de Longchamp.

Dès l’arrivée sur le site, l’ambiance festive et bon enfant nous saisit. Solidays sent bon les premières longues soirées d’été et le lâcher-prise de fin d’année.
Les bénévoles nous accueillent tout sourire et nous font souvenir qu’ils sont nombreux à se battre tout au long de l’année pour la prévention et le soin des malades du SIDA, en mettant l’accent sur la protection des plus précaires.

La foule est jeune, bigarrée, déguisée et déjantée ! C’est à cette jeunesse que Bill Gates dans sa conférence de presse confie la mission d’ « être la génération qui vaincra le Sida, la tuberculose et le paludisme, là où les autres générations ont échoué». Bon. En attendant, nous, on se dirige vers les scènes !

 

Très rapidement, nous nous rendons compte que des choix seront nécessaires, et nous préférerons profiter pleinement de quelques concerts bien placés plutôt que de courir partout (eh oui, nous on est de la génération qui a échoué, hein)

Un passage éclair pour écouter la folk doucereuse de l’Irlandais James Vincent McMorrow, un passage au large de la scène Bagatelle pour apercevoir la Rue Kétanou, qui performe devant un public conquis et les choses sérieuses commencent pour nous avec Chinese Man, programmés à 20 h sur la scène Paris.

 

Le collectif hip hop phocéen est venu fêter les 10 ans de leur label, dont ils revendiquent fièrement l’indépendance, Chinese Man Records.
Si la devise de ces Solidays est « the Fight Must Go On », celle de Chinese Man est définitevement « The Show Must Go On », gérant une avarie technique avec un humour et un flegme bien marseillais. Improvisations et beatmaking a capella, le public finalement sera aussi performant que les enceintes défectueuses pendant ce quart d’heure délicat.
Sur scène alternent rappeurs et cuivres, portés par les beats métissant jazz et musiques traditionnelles mixés sur fond de hip hop électronique des « Chinese Men », Zé Mateo, High Ku et SLY.

Bon, on est bien ici, sur la scène Paris, non ?

 

-M- prend la relève. A vrai dire, ce n’est pas un des concerts qui m’attirait le plus, ayant l’impression d’avoir fait un peu le tour de cet énergumène cultivant savamment son image Mystérieusement Mégalomane.
Accompagné de ses acolytes Lawrence Clais à la batterie et Brad Thomas Ackley à la Basstar (2 cordes de basse, 4 de guitare, 2 pads électroniques et l’Iphone de Brad), il fait un show généreux, retrouvant avec un plaisir non simulé son public.
Veston noir brodé de paillettes rouges, lunettes Magiques réfléchissantes le jour et lumineuses la nuit, le showman excentrique sait captiver les festivaliers qui reprennent en chœur Mon Ego, Onde Sensuelle, et autres Mojo.
Un petit medley des tubes Can’t Touch This de MC Hammer, Jump de Kriss Kross et Killing In The Name de Rage Against The Machine a cloué l’assemblée avant qu’il n’entame son sempiternel Complexe du Corn-flakes.
Mes a priori sont terrassés par ce spectacle où –M- se donne généreusement, n’hésitant pas à sauter dans la fosse et à remplacer ses nombreux médiateurs par … ses dents… et là, il faut dire que, juste, je kiffe, grave.

 

Bien positionnés au premier rang de la scène Paris, on comprend vite que qui va à la chasse perd sa place. Qu’à cela ne tienne, on s’y pose un peu, en attendant Shaka Ponk.
Là pour le coup je n’ai pas d’a priori. A part la pochette de « the Geeks and the Jerkin Socks » et quelques titres phares, je ne sais pas du tout ce qui va nous tomber dessus.
Le show commence par une violoncelliste virtuelle gothique qui apparaît sur l’écran led géant, et Goz entre en scène.
Frah et Samaha envahissent la scène et captivent par leurs postures agressives et leur jeu de scène survolté.
Le spectacle visuel et le show déjanté nous donnent une furieuse énergie, le public est chaud bouillant et pogotte tout ce qu’il peut. On est poussés contre la barrière, presque portés par nos voisins qui deviennent rapidement des intimes, ça rapproche !
Shaka Ponk, un show à voir dans sa vie, Check.

 

Il commence à se faire tard mais les festivaliers (des jeunes de la génération en dessous, zont presque tous encore des appareils dentaires), sont encore bien bien chauds (et encore assez clairs, ce n’est que le premier jour).

Nous on fait un petit tour du côté de chez Nasser. Là c’est un rock assez puissant qui envahit la scène Domino. Il est tard, ou tôt. Enfin, l’heure de vraiment se laisser aller. Il est désormais obligatoire de « danser » dans une sorte de transe que ne peut qu’amener une fin de nuit festivalière (sans pluie, sacrée météo France) à Solidays.

 

 
Rédacteur invité sur cet article : Flo